Origine : Haute-Bretagne
Année de l'arrangement : 2010


 

Dessous les lilas blancs


Dessous les lilas blancs, la belle se promène, (bis)

  Et blanche comme la neige, et belle comme le jour,
Trois cavaliers qui passent, c'est pour lui faire la cour.
bis

 

2.
Le plus jeune des trois la prit par sa main blanche :
— Montez, montez, la belle, dessus mon cheval gris,
A Paris j'vous emmène pour voir ces beaux logis.

 

3.
Quand elle fut à Paris, l'hôtesse la regarde :
— Montez, montez, la belle, le long d'ces escaliers,
Vous trouverez la chambre où restent nos officiers.

 

4.
Quand ce fut au souper, la belle n'y mangea guère.
— Mangez, mangez, la belle à votre bon plaisir,
Avec nos officiers, la nuit vous passerez.

 

5.
Quand ce fut au dessert, la belle elle tomba morte.
— Sonnez, sonnez, trompettes, violons tristement,
Notre maîtresse est morte à l'âge de quinze ans.

 

6.
— Où enterrerrons-nous cette jolie princesse ?
— Dans l'jardin d'chez son père, dessous les fleurs de lys,
Nous prierons Dieu pour elle, qu'elle aille au Paradis.

 

7.
Deux ou trois jours après, son père s'y promène.
— Ouvrez, ouvrez ma tombe, mon père si vous m'aimez,
J'ai fait la morte trois jours pour mon honneur garder.

 

8.
Deux ou trois mois après, les cavaliers repassent :
— Te voilà, p'tite coquine, nous te reprendrerons,
Tu as fait la morte trois jours, trois jours sous le gazon.


Source : Eugénie Duval, Chanteurs et musiciens de Bretagne, n° 10
cassette audio, face A, chant n° 5

 

Eugénie Duval

Eugénie Duval, née à Mézières-sur-Couesnon en 1926


 

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