Origine : Cambrésis
Année de l'arrangement : 2009


 

Quand la boiteus' s'en va-t-au marché


Quand la boiteus' s'en va-t-au marché
C'est pour des choux y acheter ;
Ell' s'en va à sa fourboutière*
Tout en tortillant son derrière
« Donnez-moi des choux ,
Voilà mes deux trois sous. »
Ah ! jamais, jamais on n'a vu
Une boiteuse
Aussi vigoureuse,
Ah ! jamais, jamais on n'a vu
Une boiteuse aussi résolue.

 

2.
Quand la boiteus' s'en va-t-à l'eau
Ell' n'y va jamais sans ses deux séaux.
Elle s'en va-t-à la rivière
Tout en tortillant son derrière :
Donnez-moi de l'eau
Voilà mes deux séaux…

 

3.
Quand la boiteuse va-t-au boulanger
C'est pour du pain y acheter ;
Ell' s'en va-t-à la boulangère
Tout en tortillant son derrière :
Donnez-moi du pain
Voilà mes esquélins*…


Source : Achille Durieux "Chants et chansons populaires du Cambrésis" 2e série, page 66 et air n° 21

*Fourboutière de Fourbou : faubourg, vieux français Forbou que le dialecte picard a conservé.
Les gens qui se piquent de bien parler disent faubourtière.

*Esquélin, Escalin, monnaie des Pays-Bas valant 60 centimes
L'escalin bien que connu à Cambrai, Lille, Douai, etc., ne faisait pas partie du système monétaire en usage avant 1789.
On y comptait par livres parisis et tournois, sols et deniers ; plus tard par florins et patars…
(A. Durieux)

 

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