Origine : Gascogne
Année de l'arrangement : 2009


 

Aquelos Mountagnos

(Ces montagnes)


Aqueres mountines,
Qui tant hautes sount,
Doundène !
Aqueres mountines,
Qui tant hautes sount,
Doundoun !

M'empèchen de béde
Mas amous oun sount,
Doundène !
M'empèchen de béde
Mas amous oun sount,
Doundoun !

etc.

 

Traduction

Ces montagnettes,
Qui tant hautes sont,
Dondaine !
Ces montagnettes,
Qui tant hautes sont,
Dondon !

M'empêchent de voir
Où sont mes amours,
Dondaine !
M'empêchent de voir
Où sont mes amours,
Dondon !

 

2.
Si je savais où les voir,
Où les rencontrer
Je passerais l'eau
Sans peur de me noyer

 

3.
Hautes, oui elles sont hautes !
Mais elles s'abaisseront
Et mes amourettes
Se rapprocheront


Source : Jean Poueigh - Chansons populaires des Pyrénées françaises, page 333

"La légende raconte que le fameux comte de Foix et seigneur de Béarn, Gaston-Phébus, étant parti en guerre, ne pouvait voir sa fiancée, Agnès, fille de Philippe III de Navarre et sœur de Charles-le-mauvais.
Le prince, grand veneur, mais aussi protecteur éclairé des lettres et des arts, aurait alors composé cette chanson qui, chantée d'abord par les troubadours, se répandit ensuite dans les pays environnants et y acquit bientôt une popularité durable.
Ce n'est là qu'une séduisante hypothèse, qu'aucun document ni preuve n'est venu jusqu'à présent étayer…"
(J. Poueigh)

Voir "Se canto" n° 170 page 9, version ultérieure et abâtardie.