Origine : Vivarais
Année de l'arrangement : 2008


 

Le beau militaire et la bergère


Un soir, un soir, tout en me promenant
Parmi ces ombrages
Dans mon chemin j'ai rencontré
Une rare beauté !
Grand Dieu qu'elle est aimable !
Et je lui ai dit d'un air si doux
Ah ! prenez garde à vous.

 

2.
Belle bergèr', parmi dedans ces bois
Que vous êt's aimable !
Vous endurez mille tourments
La pluie aussi le vent
La grêle aussi l'ora-ge,
Et vous risquez cent fois le jour
Ah ! prenez garde à vous.

 

3.
Regardez les beaux galons d'argent
Dessus mes épaul-les
La belle répondit hardiment
Qu'elle n'avait pas d'amant
Bâti de la manière.
Oh ! je m'en moque assurément
De tous vos compliments

 

4.
Oh non ! oh non ! ne vous moquez pas
Ma charmante belle
Et vos beaux yeux et votre ardeur
M'ont ravi le cœur
Cent fois la plus aimable,
Que je ferai votre bonheur
En vous livrant mon cœur

 

5.
Mon bonheur il est dedans ce bois
Parmi ces ombra-ges,
Tout en gardant mes agneaux blancs,
Où les oiseaux des champs
Chantent quelque ramage.
Ils ont chanté mille bonheurs
A ton aimable cœur.

 

6.
Tes blancs moutons, les faut mener là-bas
Là-bas chez ton père.
Nous y prendrons consentement
Avec tous tes parents
Ton père aussi ta mère
Nous nous mari-e-rons tous deux
La belle si tu veux

 

7.
Adieu, adieu, à tous mes agneaux blancs
Aussi la vallée.
Puisqu'il faut quitter les champs
Et suivre les grands rangs,
Complaire à la noblesse,
Puisque Di-eu l'a destiné,
Il faut nous marier.


Source : Vincent d'Indy "Six chansons anciennes du Vivarais" chant n° 6

Cette chanson se trouve également dans un autre volume de Vincent d'Indy : Chansons populaires du Vivarais, op. 101, page 58