Origine : Nivernais
Année de l'arrangement : 2007
Le Coucou et les deux Villageois
J'vas vous conter un tour plaisant
Qu'est arrivé v'là pas longtemps.
J'vas vous conter un tour plaisant
Qu'est arrivé v'là pas longtemps.
C'était deux homm' de mon village,
Tout en revenant du marché,
En passant dans un vert bocage,
Ont entendu l'coucou chanter.
L'un dit à l'autre : Par ma foi,
Le coucou a chanté pour toi
L'un dit à l'autre : Par ma foi,
Le coucou a chanté pour toi
— Oh ! non, ma femme, elle est trop sage
Pour m'fair' des infidélités ;
La tienne, elle est bien plus volage,
C'est pour toi qu'il aura chanté.
— Oh ! pour n'avoir aucune erreur,
Nous faut aller au procureur,
Chez un bon procureur de ville
Qui nous dira la vérité ;
Par ma foi, saura bien nous dire
Pour lequel il aura chanté.
L'procureur les a entendus :
Donnez-moi chacun vingt écus.
Les deux nigauds mir' la main en poche,
Quarante écus lui ont compté.
— Allez, n'vous cassez pas la tête,
C'est pour moi que l'coucou a chanté.
Les deux nigauds s'sont pris par la main :
Allons donc boire un' bouteill' de bon vin.
Puisque nos femmes sont si sages,
Faut avoir la joie dans le coeur.
Qu'est-c' qu'aurait dit qu'un oiseau sauvage
Aurait chanté pour un procureur ?
Source : Achille Millien - Chants et chansons populaires, vol. III page 13 (parution de 1910)
Chanté par Jean Valet, Arbourse, 1841
Voir d'autres versions de ce chant :
Le Coucou et les deux Villageois (2) (Nivernais) n° 1298 page 65
Trois jeun's lourdauds (Ardèche) n° 3490 page 175