Origine : Ile-de-France
Année de l'arrangement : 2007
L' aveugle mendiant d'amour
Hélas madame faites-lui quelque bien
A ce pauvre aveugle
Qui ne voit rien
A ce pauvre aveugle
Qui ne voit rien
Las mon ami voulez-vous pas coucher
Ouy madame avec vous si voulez
Autre version (complète) :
Un pauvre aveugle,
Qui n'y voyait rien,
Allait de porte en porte
En tendant la main.
Faites-lui du bien,
Bien, bien,
bien, bien, bien,
A ce pauvre aveugle
Qui n'y voit plus guère ;
Faites-lui du bien,
Bien, bien, bien, bien, bien,
A ce pauvre aveugle
Qui n'y voit plus rien.
2.
Mon pauvre aveugle
Voulez-vous du pain ?
— Non, merci Madame,
J'en ai déjà un .
3.
Mon pauvre aveugle
Voulez-vous des oeufs?
— Non, merci Madame,
J'en ai déjà deux .
4.
Mon pauvre aveugle
Voulez-vous d'l'argent ?
— Non, merci Madame,
J'ai déjà trois francs .
5.
Mon pauvre aveugle
Que désirez-vous ?
— Je voudrais, Madame,
Coucher avec vous .
6.
Mon pauvre aveugle
Vous n'y verrez rien.
— Ca n'fait rien, Madame,
Je l'sentirai bien .
Source : Bulletin folklorique d'Ile-de-France, Printemps 1968, page 6
Article par Georges Delarue.
(On qualifie fréquemment cet humour de rabelaisien. C'est précisément au XVIe siècle que l'on trouve les premières traces écrites de notre chanson).
L'aveugle et les polyphonistes.
Signe évident de popularité, c'est par trois fois que les polyphonistes l'ont mise à plusieurs voix au cours du XVIe siècle.
Une harmonisation à quatre voix, par Passereau, est publiée par Attaignant en 1536 : Second livre contenant XXV chansons..., folio XXXIV (Bibliothèque Mazarine. Rés. 30345 A) RISM 1536.
En 1572, elle est mise à cinq voix par Phl. Vuildre au folio 44 du Mellange de chansons publié à Paris par Le Roy et Ballard (Bibliothèque nationale, Rés. Vm7. 660) RISM. 1572.
Enfin, les mêmes éditeurs, en 1578, la donnent harmonisée à trois voix par Hesdin dans leur Second livre de chansons à trois parties..., folio 21 (Bibliothèque nationale de Vienne (Autriche) RISM 1578.
Ces trois versions utilisent la même mélodie.
Voir une autre version de ce chant :
L'aveugle (Nivernais) n° 1335 page 67