Origine : Auvergne
Année de l'arrangement : 2007


 

Adiu, paure Carnaval*


Adiu paure, adiu paure,
Adiu paure Carnaval.

Carnaval èra un bon òme
Qu'aviá fach son testament.

Adiu paure, adiu paure,
Adiu paure Carnaval.


Aviá res laissat' sa femna
Quèra mens a ses enfants.


Adiu paure, adiu paure,
Adiu paure Carnaval.


Tu t'en vas e ieu demòre
Ambe les borsons curats.


Adiu paure, adiu paure,
Adiu paure Carnaval.


S'aviás pas agut la foira
Seriás pas tombat tant bas.


Adiu paure, adiu paure,
Adiu paure Carnaval.


Tu t'en vas e ieu demòre
Ieu demòre e tu t'en vas.


Adiu paure, adiu paure,
Adiu paure Carnaval.


Source : A. Bruel, D. Huguet, J.-C. Rocher "Chansons d'Auvergne", page 18

* Adieu, pauvre Carnaval, tu t'en vas et moi, je reste. Les lendemains de fête sont durs !

 

Voir 2 autres versions de ce chant :

Quand l'hiver et son cortège n° 293 page 15

Alles kommt zu seinem Ende (Lorraine) n° 1385 page 70

 

Adieu, pauvre Carnaval : origine et variantes

"Le premier thème, en mode mineur, chiffré pour certaines versions à 3/4 sur un tempo lent et triste (60 à la noire), est répandu dans toute l’Occitanie et même au-delà.
Attribué soit à Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736), soit à Égide Joseph Ignace Antoine Albanese (1729/1731-1800), castrat français originaire d’Albano, en Italie.

L’un ou l’autre de ces compositeurs a mis en musique le poème Les Tendres Souhaits (ou Les Souhaits).
Le texte de ce poème, dont le premier vers est « Que ne suis-je la fougère... », est de Charles-Henri Ribouté (1708-1740), à ne pas confondre avec le librettiste et dramaturge François-Louis Riboutté (1770-1834).

Ce premier thème est plus rarement attribué à Jean-Jacques Rousseau.
Ce timbre est connu en Auvergne sous le nom d’air d’Albanese.
Il sert aussi de support à de nombreux cantiques, comme par exemple en Bretagne dans O soñjal en hon pec’hejoù, dont Jordi Savall a enregistré des "Variations" (CD Du temps et de l’instant, 2005) avec l’indication de gwerz bretonne...

Les chansons enfantines ne sont pas en reste, avec par exemple Quand l’hiver.
Un avatar récent est le générique de fin de l’émission télévisée Bonne nuit, les petits.
Toutes ces versions ne diffèrent que par la sensible du refrain, en mode mineur harmonique ou mélodique."
(http://mtcn.free.fr/)