Origine : Roussillon
Année de l'arrangement : 1982 et 2005
Montanyas regaladas
(chanson d'amour)
catalan | français |
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Montanyas regaladas, Son las del Canigó, Que tot l'estiu floreixen, Primavera i tardor. Daume l'amor, minyona ! Daume lo vostre amor ! |
Délicieuses cimes, Celles du Canigou, Qui tout l'été fleurissent, A l'automne au printemps. Ah ! Donnez moi, mignonne ! Donnez moi votre amour ! |
2. N'hi ha una donzelleta Quèm té robat lo cor, N'es ben feta de talla, Primadeta de cos. Daume l'amor… |
2. Il y a une fillette Qui m'a volé le cœur; Elle a la taille fine, Le corps harmonieux. Ah ! Donnez-moi… |
3. Té la cara be feta, La boca de pinyó, Las cellas remadetas, L'ull nègre y matador… |
3. Charmant est son visage, Sa bouche est une fleur, Sous les cils on voit luire L'œil noir victorieux… |
4. Mirau que la compari A neu del Canigó. Mirau vos li cara, Blanca es com un cotó… |
4. Voyez ! je la compare Au Canigou neigeux. Le teint de mon amie En a bien la blancheur… |
Source : Joseph Canteloube - Anthologie des Chants Populaires Français, t. 1 page 184
Origine : Jean Poueigh, Chansons populaires des Pyrénées françaises, page 303
" Une des chansons les plus populaires dans toute la Catalogne (le Roussillon et l'Ampourdan)."
" Dans le mot regaladas ruisselle " Le jaillissement des fraîches sources de la montagne, dévalant vers la plaine en cascades argentines…"
(revue Catalane, 1910)
Ces eaux proviennent généralement de la fonte des neiges ;
elles sont glacées au point qu'on trouve des fontaines dont il faut, même en été, casser la glace pour arriver à l'eau courante…"
Se trouve aussi dans, Vingt chansons populaires du Roussillon, page 6, par E. Vilarem et H. Carcassonne (Ed. Robert Salvet, 1947).
Avec pour commentaire : cette chanson remonte au temps de Guillaume de Cabestany, lequel vivait au XIIème siècle.
On raconte qu'ayant séduit Saurimonda, femme de Ramon, seigneur de Castell-Rosselló (Château-Roussillon), celui-ci le poignarda, lui arracha le cœur, et le fit manger à sa femme à laquelle il ne révéla cette vengeance qu'après que l'horrible repas eut été consommé…
Voir d'autres versions de ce chant :
Muntanyes del Canigó n° 1420 page 71
Muntanyes Regalades n° 1432 page 72