Origine : ?
Année de l'arrangement : 2004


 

Le chevalier du Guet*


Qu'est-c' qui passe ici, si tard,
Compagnons de la Marjolaine,
Qu'est-c' qui passe ici, si tard,
Gai, gai, Dessus le quai ?

 

2.
C'est le chevalier du Guet,
Compagnons de la Marjolaine,
C'est le chevalier du Guet,
Gai, gai, Dessus le quai.

 

3.
Que demande le chevalier…

4.
Une fille à marier…

5.
N'y a pas d'fille à marier…

6.
On m'a dit qu'vous en aviez…

7.
Ceux qui l'ont dit s'sont trompés…

8.
Je veux que vous m'en donniez…

9.
Suir les un' heure repassez…

10.
Les une heure sont bien passées…

11.
Sur les deux heur's repassez…

12.
J'ai bien assez repassé…

13.
En ce cas, choisissez…


Source : Chants et chansons populaires de la France, t. 2 (reproduction de l'éd. de 1843, H.-L. Delloye)

 

Voir d'autres versions de ce chant :

Compagnons de la Marjolaine (Bretagne/Poitou) n° 1974 page 99

La Marjolaine (Languedoc) n° 2583 page 130

Que fait'-vous là, d'aussi matin (Picardie) n° 306 page 16

Les trois p'tits clercs (Flandre) n° 2074 page 104

Qu'est-ce qui pass'ra sur les clanquarts (Cambrésis) n° 3190 page 160

 

 

Le chevalier du Guet était l'officier qui commandait le Guet à pied et à cheval de Paris, il se trouve nommé ainsi dès l'an 1254.
Le Guet de nuit fut établit en France, dès la naissance de la Monarchie.
Son service fut partagé entre les bourgeois et une compagnie moitié à pied, moitié à cheval, entretenue par le Roi, jusqu'au règne de Henri II.
Les bourgeois en furent exempts en 1562.
Le Guet à pied et à cheval fut seul chargé de la garde de la ville.
Louis XIV le doubla en 1667.
Le Guet était devenu sous les derniers règnes la moins respectable des autorités, et les libertains et les coureurs de nuit se faisaient un honneur et un plaisir de battre le Guet.
Il paraît que le Guet à pied était d'une nature mélancolique, puisqu'on avait ironiquement surnommé ses soldats, les Triste-à-pattes.

Les Compagnons de la Marjolaine n'étaient sans doute pas une société en règles, c'est la réunion des jeunes garçons et des jeunes filles qui vont danser dans les prairies où fleurit la marjolaine, dont on connaît la suave odeur, et qui étant cueillie n'est point sujette à se faner ni à se pourrir.
(Du Mersan, extraits)

détails sur le Guet : http://grande-boucherie.chez-alice.fr/